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Comment se libérer de la douleur?
Dernière mise à jour : 7 nov.
Cet article ne prétend pas donner de solutions mais plutôt des pistes et des principes généraux sur ma manière d'accompagner les personnes douloureuses.
L’accompagnement à la prise en charge de la douleur est forcément pluridisciplinaire et s’inscrit dans la durée, avec ses tâtonnements et ses réussites.
En tant qu’ostéopathe, je reçois beaucoup de personnes qui ont des douleurs. Et j’ai dû me former à la prise en charge de la douleur.
A l’école d’ostéopathie, les professeurs m’ont appris à remettre du mouvement, de la vie dans les tissus du corps humain; implicitement, j'ai compris que "faire de l'ostéopathie" allait diminuer les douleurs du patient. Ce que je ressens presque toujours, c'est que quand il y a une douleur, c’est comme s’il y avait un arrêt du mouvement dans la zone douloureuse. Sauf que pour remettre du mouvement et enlever la douleur, cela ne dépend pas que de mes mains. Heureusement.
La douleur est une sensation désagréable
La douleur est souvent mal comprise et elle est très mal aimée : qu’est-ce-qu’un être humain redoute plus que la douleur?
Schématiquement, on peut dire qu’il y a la douleur aiguë que l’on ressent suite à un choc, une blessure, un faux mouvement et puis la douleur chronique qui persiste au-delà de 6 mois. Mais il y a aussi toutes les variables de la gêne, de l’inconfort qui bouleversent nos activités habituelles. Comme par exemple les inconforts liés à la sédentarité et au fait que notre corps reste parfois des heures dans la même position : il peut être difficile de se remettre en mouvement.
Comme si la douleur nous rappelait que nous avons un corps, qui pense et agit à sa manière et que l'on ne comprend pas toujours.
Pourtant il y a beaucoup à découvrir sur comment nous percevons notre corps et ses douleurs.

Quelques approches de la douleur ou comment penser la douleur?
Dans mes séances d'ostéopathie, j'utilise l’approche basée sur la neurophysiologie et les neurosciences qui dit que la douleur est un signal d’alarme et que douleur n'est pas synonyme de lésion. Et pour vous expliquer cela, rien de mieux que le site https://www.retrainpain.org/francais et puis cet article que j’ai écrit à propos du mal de dos https://www.osteo-artherapie-strasbourg.fr/post/la-fausse-bonne-posture-elise-raye-osteopathie-strasbourg.
J'utilise aussi parfois l’approche psychosomatique, qui consiste à vous accompagner à explorer la place que cette douleur a dans votre vie, aujourd’hui. Il s’agit de vous aider à verbaliser ce que vous vivez et ressentez dans le présent, afin de remettre de la pensée et de la parole là où il n’y en a pas. Comme si l'arrêt de la pensée affectait le corps.
Il y a aussi les thérapies cognitives et comportementales qui vous aident à identifier les comportements, pensées et émotions ainsi que les croyances associées à votre douleur, toujours dans le but de vous aider à diminuer votre douleur, à la rendre plus tolérable dans votre vie.
https://tcc.apprendre-la-psychologie.fr/douleur-chronique.html
Et mes collègues psychologues sont très compétentes pour cela.
Bref, cela peut paraître facile que quelqu'un d'autre que vous vous parle de comment gérer votre propre douleur, alors que ce professionnel de la santé ne vit pas au quotidien avec cette douleur. Dans la prise en charge de la douleur d’un autre être humain, il faut une bonne dose d'empathie et reconnaître son impuissance. Je me souviens très bien de l’épuisement que je ressentais quand j’étais infirmière et que mon travail consistait à arrêter la douleur avec des perfusions magiques. C’était ma mission. Une mission tellement irréaliste que j’ai développé un épuisement de compassion, ou burn out. J’ai dû changer de posture: je ne fais plus de miracles.
Je vous accompagne à renforcer votre auto-efficacité dans la gestion de votre douleur et à vous auto-réguler
Je suis là pour vous guider à mieux vivre avec et aussi pour vous aider à changer de regard sur votre douleur.
La douleur est une expérience et vous avez du pouvoir sur cette expérience.
La douleur est nécessaire dans notre vie. Elle nous donne des informations sur notre corps et notre environnement. C’est comme un radar, un repère.
De l’écoute, de l’alliance thérapeutique, de la thérapie manuelle quand c’est nécessaire et négociée avec vous, des conseils, de la pédagogie : voilà tous les ingrédients d’une séance réussie en ostéopathie. Mon but est de renforcer votre agentivité, votre auto-efficacité dans votre propre expérience de la douleur.

Nos douleurs sont parfois le témoin du passé de notre corps
Une partie des outils que j'utilise provient de la Somatic Experiencing, une approche somatique du traumatisme de choc ou traumatisme ponctuel ( = accident de la route, blessure, agression, chirurgie, chute) et à laquelle je suis en train de me former. Cette approche repose sur la régulation du système nerveux.
La Somatic Experiencing est utile dans la prise en charge de la douleur car la douleur est traumatisante en soi et car c’est parfois un traumatisme passé qui est à l’origine de la douleur chronique. Nous savons aujourd'hui que les personnes traumatisées sont plus à même de développer des maladies et des douleurs chroniques ( voir étude sur les Adverse Childhood Experiences et le score qui en découle).
Alors, aussi bizarre que cela puisse paraître, nos douleurs parfois s’emmêlent. Elles sont le témoin de l’histoire de notre corps, de notre vécu.
Vous trouverez dans ce livre des exercices d’auto-régulation de votre douleur, par l'auteur de la Somatic Experiencing, Peter Levine : Se libérer de la douleur, découvrez les pouvoirs de votre corps pour surmonter la douleur physique, Peter A. Levine, Maggie Phillips, première parution en anglais en 2012, traduit chez Macro Editions 2023.